Pêches d’inventaire
Les pêches d’inventaire, outil d’évaluation et d’aide à la gestion
Ces pêches permettent d’obtenir des résultats précis et fiables dans le suivi et l’évaluation des populations de poissons : truites, saumons, anguilles, brochets... Le protocole est le même pour tous les départements, il suit une démarche scientifique que les techniciens ont appris à maîtriser.
UN MOYEN DE SUIVRE LES POPULATIONS
Les pêches d’inventaire plus communément appelées "pêches électriques " constituent un outil indispensable à la bonne connaissance du fonctionnement de la rivière. Elles permettent également de mesurer l’efficacité des aménagements piscicoles.
Chaque année, l’équipe technique de la Fédération réalise un suivi électrique sur :
53 stations saumon
44 stations anguille
25 stations truite
Un protocole rigoureux
La pêche électrique consiste à attirer le poisson en vue de la capturer à l’épuisette.Ce dernier va subir une nage forcée de la cathode (négatif) vers l’anode (positif). Tous les poissons sont attirés par ce courant électrique et remis à l’eau en bonne santé. Cette méthode est uniquement autorisée dans le cadre d’étude et par un personnel formé, les ampérages utilisés pouvant êtres mortels pour l’homme.
Cette méthode doit obéir à un protocole très strict afin que les données soient comparables d’une année sur l’autre. Pour les salmonidés, c’est l’INRA qui a défini la méthode :
Progression toujours de l’aval vers l’amont
Temps de pêche : 5 minutes
Matériel employé : le martin-pêcheur
Équipe constituée de 4 personnes, un opérateur avec l’appareil, un autre à la récupération du poisson à l’aide d’épuisette, un 3ème avec un seau qui collecte les poissons capturés et un 4ème qui pratique la biométrie (mesure).
Un outil de suivi notamment de migrateurs
données régionale (l’observatoire régional des migrateurs) qui permet de connaître l’état des stocks en Bretagne.
Les stations sont définies en fonction des espèces cibles et de leurs exigences par rapport au milieu. Le saumon est, par exemple, suivi sur le Trieux, le Leff, le Léguer et le Yar. Le suivi des juvéniles de saumons va permettre de déterminer le quota (TAC) de géniteurs pouvant être prélevé l’année suivante.
Un exemple de suivi de l’efficacité des aménagements piscicoles
La pêche électrique a permis de mesurer l’efficacité des aménagements réalisés dans différents secteurs du département :
Sur le ruisseau de La Chapelle David, affluent du Petit Doré, on a réalisé des aménagements sur 500 mètres. En 4 ans, la population de truites est passée de 27 à 61 individus/100m2 avec des classes d’âge mieux réparties.
Sur l’Arguenon à Jugon-Les-Lacs, les aménagements ont permis à la population de truites fario de passer de 23 à 130 individus/800m de rivière. On compte également beaucoup plus d’espèces d’accompagnement (vairons, chabots...) qu’auparavant.







